Les prix de l’Immobilier ont passablement flambé au cours de la décennie écoulée notamment en raison de taux d’emprunt ridiculement bas, conjugués à des effets de leviers ne nécessitant pas ou peu d’apport personnel.
La hausse des taux vient en sonner le glas…Le retour de l’Inflation a poussé les banques centrales à revoir leurs taux directeurs à la hausse, d’où hausse des taux d’emprunts bancaires.
Plusieurs conséquences à celà : pour les classes moyennes, leur pouvoir d’achat s’en trouve réduit en raison du coefficient d’endettement ; ainsi, celui souhaitant vendre doit adapter son prix à ce nouveau paradigme et à une capacité d’emprunt – et donc d’achat – réduite ; in fine, il doit baisser son prix.
Paris, qui est un marché qui s’adresse à d’autres classes socio-économiques est en proie à d’autres mécanismes et logiques.
De fait, certains peuvent se retrouver coincés par leur coefficient d’endettement, mais nombreux sont ceux qui misent sur une baisse des prix.
Par ailleurs, qui dit hausse des taux directeurs, dit hausse des rémunérations des épargnes. En ressort, que pour les investisseurs, les placements et marchés financiers s’avèrent actuellement plus intéressant que la Pierre ; sans parler de l’IFI, qui ne s’intéresse qu’au patrimoine immobilier.
Le mètre carré parisien sous la barre des 10,000 €
Les projections des notaires sont claires pour l’immobilier ancien en région parisienne : après s’être accélérée en 2023, la chute des prix immobiliers devrait se poursuivre en 2024.
En effet, selon les dernières prévisions des notaires du Grand Paris, celle-ci devrait même s’intensifier.
Et la capitale n’échappe pas à cette baisse des prix de l’Immobilier. Les notaires estiment que les prix parisiens devraient passer sous la barre des 10,000 € pour atteindre les 9,520 € en moyenne au mois de mars.
Sur un an, entre novembre 2022 et novembre 2023, la décote devrait atteindre les 7 % en Île-de-France. Cela constitue néanmoins une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent concrétiser un projet immobilier cette année.
Petite couronne : les appartements et les maisons s’effondrent
La petite couronne est la zone où les prix de l’immobilier ancien devraient le plus baisser en 2024. En effet, d’après les indicateurs des avant-contrats, les notaires prévoient un recul annuel des prix de :
• 8.70 % pour les appartements ;
• 9.10 % pour les maisons.
En cause ? L’inflation et la hausse des taux de crédit immobilier qui pèsent sur le pouvoir d’achat des Français.
Grande couronne : baisse des prix similaire à Paris
En revanche, la grande couronne devrait connaître un repli comparable à celui de la Capitale. Si les estimations des notaires basées sur les avant-contrats se confirment, le repli annuel des prix en grande Couronne pourrait s’élever à :
• 7.20 % pour les appartements ;
• 7.30 % pour les maisons.
À noter toutefois que la grande Couronne reste la zone la plus abordable de la région parisienne. Comme le rappellent les notaires, le volume des ventes est en chute libre depuis plusieurs mois déjà.
En ce qui concerne la vente de maisons, la baisse des transactions avait d’ailleurs atteint -35 % pour la petite Couronne.