Miser sur le capital investissement ou » private equity » (non coté) peut vous assurer un rendement élevé.
Fin 2018, ce type de placement affichait en effet une performance annuelle moyenne de 11.20 % sur 15 ans.
Concrètement, vous prenez une participation, sans garantie, dans des sociétés non cotées et contribuez ainsi au financement de leur activité. Initialement réservé aux investisseurs institutionnels et aux particuliers aisés, le capital investissement est aujourd’hui plus accessible par le biais de divers supports (FCPI, FIP, FCPR, assurance-vie…).
Le private equity, pour contribuer à l’Économie
Le capital investissement ou private equity consiste à prendre une participation, sans garantie, dans le capital de sociétés non cotées en Bourse, le plus souvent des entreprises innovantes.
En investissant votre épargne dans ce type de placement, vous participez au financement des différentes phases du cycle de vie de ces entreprises et contribuez de ce fait au développement du tissu économique. On distingue quatre sortes de private equity, selon qu’il contribue à financer le démarrage, la croissance, la transmission ou le redressement d’une entreprise :
- Le capital-risque (capital amorçage, capital création) désigne l’investissement dans une société qui démarre ;
- Le capital-développement concerne la prise de participation dans une entreprise qui a besoin de fonds pour accélérer sa croissance ;
- Le capital-transmission consiste à investir dans une société en vue de faciliter sa transmission à une autre société ou à une personne physique ;
- Le capital-retournement, plus marginal, vise à aider une entreprise en difficulté à retrouver sa santé financière.
Modalités d’entrée et de sortie, détail à ne pas négliger
L’entrée au capital est essentiellement réalisée par la souscription d’actions ordinaires ou de préférence (à dividende prioritaire ou assorties de bons de souscription d’actions) de l’entreprise.
Les investisseurs en private equity restent en moyenne entre 3 et 7 ans au capital de la société, délai nécessaire pour que celle-ci puisse se développer et consolider son activité.
La sortie du capital peut se faire de diverses manières :
- Réduction ou amortissement du capital ;
- Revente des titres aux associés d’origine ;
- Cession des titres à une autre entreprise (dans le cadre d’une fusion absorption) ;
- Ou encore à l’occasion de l’introduction en Bourse de la société.
Un choix diversifié de fonds spécialisés en private equity
Pour investir en private equity, les solutions ne manquent pas.
Vous pouvez :
- Acquérir en direct des actions de sociétés non-côtées, solution toutefois réservée aux investisseurs avertis, qui ont des sommes relativement importantes à placer ;
- Acheter des parts de Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR) ou de Fonds Professionnel de Capital-Investissement (FPCI), dont les tickets d’entrée sont élevés, de l’ordre de 100,000 € ;
- Acquérir des parts de Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) ou de Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) qui ont l’avantage d’offrir des réductions d’impôt, à condition que vous conserviez les titres pendant 5 ans ;
- Via une assurance vie, dans le cadre d’un contrat multi-support.
Un investissement rentable mais qui reste risqué
Ce type de placement s’envisage généralement sur 8 à 10 ans. De fait, les fonds de private equity prévoient le plus souvent un blocage de votre investissement pendant au moins 5 ans. Il faut donc que vous puissiez vous passer de l’épargne investie sur une durée relativement longue.
Par ailleurs, ce placement n’est pas dénué de risques, notamment celui de ne pouvoir revendre vos titres à la sortie, de réaliser une moins-value, voire de perdre votre mise en cas de disparition de l’entreprise. Vous aurez ainsi tout intérêt à faire appel à un professionnel pour mener à bien un tel investissement.