Le ministre de l’Économie Bruno le Maire a annoncé ce lundi que la règle des 35 % d’endettement maximum autorisé ne sera pas modifiée. Un manque de souplesse empêchant l’accès au crédit immobilier à des milliers de ménages.
Les acteurs de l’immobilier n’ont finalement pas obtenu gain de cause.
De fait, leurs demandes répétées, dont la dernière en date, ce lundi 15 mai, dans une lettre ouverte à l’endroit du Président Emmanuel Macron, aux termes de laquelle ils l’enjoignaient à allèger les contraintes pesant sur le crédit immobilier, ont reçu une fin de non-recevoir de la part du Gouvernement.
Sur RMC, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que la règle qui contraint les banques à limiter le taux d’effort des emprunteurs à 35 % de leurs ressources ne sera pas modifiée.
Il justifie cette position : “je ne veux pas régler la crise du Logement en endettant les Français de manière déraisonnable !”.
Et ce, alors même que les professionnels du secteur, dont la Fédération NAtionale de l’IMmobilier (FNAIM), réclamaient des mesures d’urgence pour faire face à la crise du Logement.
“Pour éviter l’aggravation de la crise, les organisations signataires demandent l’allègement des contraintes mises en place par le Haut Conseil de Stabilité Financière en janvier 2022”, peut-on lire dans le courrier adressé au Président le la République. Contraintes au premier rang desquelles figure la règle d’un taux d’effort plafonné à 35 %.
En revanche, Bruno le Maire, qui assure avoir “pleinement conscience” de la gravité de la crise du Logement, a assuré que le gouvernement apportera des solutions.
Le ministre de l’Économie a notamment annoncé que “des souplesses pourraient être envisagées sur la règle des 20 % de dérogations offertes aux banques”.
Pour rappel, les établissements bancaires ont actuellement la possibilité de ne pas appliquer la contrainte du taux maximum d’endettement autorisé pour 20 % des dossiers.
Bruno le Maire laisse donc entendre que cette marge de manœuvre pourrait être prochainement assouplie, afin de permettre aux banques de financer plus de dossiers.