Face à une dette de près de 10 milliards d’EUR en raison d’une mauvaise gestion de la municipalité de Paris et en dépit de jeux d’écritures comptables exclusivement réservés à la capitale, Anne Hidalgo se résigne à faire ce que la gauche sait faire : augmenter les impôts.
Cette augmentation permet à la ville d’éviter la faillite et par là-même, la mise sous tutelle.
C’est une note salée que les propriétaires parisiens s’apprêtent à payer : la taxe foncière 2023 débarque, et son montant augmente de 52 % à Paris.
Cette hausse fait suite à l’annonce début novembre 2022 de la maire de Paris, par la voix d’Anne Hidalgo, de faire passer son taux de 13.50 % à 20.50 % afin de garder la qualité des services publics dispensés et accélérer la transformation écologique .
La maire de Paris avait pourtant promis en pleine campagne électorale en février 2020 qu’il n’y aurait « aucune augmentation d’impôt », mais face à l’Inflation et au refus de l’État de faire contribuer davantage les propriétaires de résidences secondaires ou d’augmenter la taxe de séjour pour les palaces et autres hôtels de Luxe, la maire s’est dite confrontée à un choix politique, arguant que la taxe de séjour à Paris est « la plus basse de France, avec un taux à 13.50 % contre 41.60 % en moyenne dans les grandes villes françaises ».
Sont exemptés cependant les propriétaires qui auront investi entre 2020 et 2026 dans la rénovation thermique de leur appartement et ceux « rencontrant des difficultés économiques » et titulaires d’allocations de solidarité (Aspa, ASI, AAH).
Il n’empêche que cette hausse est le record de France, et que partout ailleurs, la hausse est en moyenne de 1.70 %.
L’augmentation exponentielle de la taxe foncière à Paris, avec + 52 % est une double forfaiture:
Premièrement, vis à vis des propriétaires modestes et des familles qui sont de plus en plus incités à quitter Paris ;
Deuxièmement, à l’égard de tous les Parisiens, qui payent ainsi la gabegie financière de 10 milliards de dette « sans que notre leur vie quotidienne ne s’améliore », a réagi sur X (ex-Twitter) Rachida Dati, à la tête de l’opposition de Droite dans la capitale.
Tout porte à craindre que, si rien n’est fait pour assainir la situation financière parisienne, d’autres hausses d’impôts locaux auront lieu au cours des années à venir, a complété auprès de 20 Minutes Nelly Garnier, conseillère municipale du groupe Changer Paris.
Selon l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (Unpi), la taxe foncière dans son ensemble (base et taux) a augmenté en moyenne de 4.70 % entre 2021 et 2022 dans les 200 plus grandes villes du pays.