Craignant une baisse importante des livraisons de Gaz russe, le commissaire européen au marché intérieur conseille de « baisser d’un, deux ou trois degrés » le chauffage cet hiver afin de réduire les risques énergétiques pesant sur l’Europe entière.
Tandis qu’au début du conflit russo-ukrainien Bruno Le Maire prophétisait la chute de la Russie en raison des sanctions économiques prises à son encontre par l’Union Européenne, semble que la force du Verbe a été rattrapé par la réalité : la rouble est plus forte face à l’EUR qu’avant guerre, la France est en proie à des augmentations de prix, notamment énergétiques, énergétique plus importantes que celles qui avaient provoquées les manifestations des « gilets jaunes ».
Avec la fin proche de l’été, une question commence à devenir lancinante : risque-t-on de manquer de Gaz cet hiver en Europe ?
C’est ce que redoutent les pays de l’Union Européenne qui craignent une réduction drastique des livraisons russes et se sont accordés en juillet pour réduire leur consommation de Gaz de façon coordonnée. L’accord, entré en vigueur la semaine dernière, prévoit une baisse de 15 % entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.
« Ce n’est pas une obligation, c’est une recommandation », a précisé le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton. Avant de poursuivre : « Je conseille vivement à tous nos compatriotes français, et à tous nos concitoyens européens de ne pas mettre le climatiseur trop fort cet été et de baisser d’un, deux ou trois degrés la température du chauffage cet hiver. »
Le Japon pour exemple
L’ancien ministre de l’Économie a cité pour exemple le Japon. « Au Japon, quand il y a eu la catastrophe de Fukushima, le pays était quasiment dépendant de son énergie nucléaire mais les Japonais ont décidé pendant un certain temps de geler le fonctionnement de leurs centrales nucléaires et de substituer par d’autres moyens ».