Certaines assurances-vie permettent d’investir directement dans des actions cotées, sans passer par des fonds.
Il est possible de choisir des actions de l’indice CAC 40, du SBF 120, de la Bourse de Paris….
L’investissement direct en actions via l’assurance-vie n’est plus réservé aux investisseurs les plus fortunés, mais est accessible à tous.
Offrant de multiples avantages, notamment en matière de fiscalité et d’héritage, il présente également des inconvénients en matière de frais et de risques pris, mais aussi de contraintes, liées par exemple à des minimums imposés en terme de placements.
Détenir des titres dits « vifs » dans le cadre fiscalement favorable de l’assurance-vie par opposition à l’option plus classique qui consiste à investir en actions via des fonds est en effet désormais plus accessible, quand bien même est imposé un montant minimal à consacrer à chaque ligne.
Plusieurs contrats proposés en ligne ou via des conseillers en gestion de patrimoine proposent ainsi d’acquérir des actions du CAC 40, du SBF 120, de l’Euro Stoxx 50, voire du Dow Jones IA, comme cela se fait dans un compte-titres.
Pourquoi investir en Bourse en direct par le biais de l’assurance-vie ?
Premier avantage : la fiscalité.
Ce support permet de bénéficier d’un abattement annuel sur les retraits, quand le contrat a plus de 8 ans, de 4,600 euros.
Par ailleurs, tandis que sur un compte-titres, les gains sont taxés dès le premier euro, le plan d’épargne en actions (PEA) fait mieux, avec une totale défiscalisation à la sortie, mais avec un plafond de versement à 150,000 euros.
Avantage fiscal
Avec l’introduction du prélèvement forfaitaire unique à 12.80 % sur le compte-titres, l’avantage de l’assurance-vie s’est beaucoup réduit mais reste toutefois attrayant sous bien des aspects : les dividendes réinvestis dans le contrat ne subissent aucune taxation durant la phase de détention, et les plus-values réalisées à la vente de titres ne supportent pas non plus l’impôt avant la sortie du contrat.
Autre avantage fiscal propre à l’assurance-vie : l’exonération partielle de droits de succession au décès de l’assuré, qui fait profiter les bénéficiaires d’un abattement de 152,500 euros pour les sommes placées avant 70 ans.
« Loger des actions dans l’assurance-vie permet aussi de les exclure de l’actif successoral c’est-à-dire du patrimoine du défunt qui sera à partager entre les héritiers, ce qui peut être intéressant dans la préparation de certaines successions. »
Au-delà de la fiscalité, la détention d’actions dans l’assurance-vie permet aussi, si le contrat le prévoit, d’acheter facilement des actions cotées sur des marchés étrangers, une démarche qui peut paraître plus complexe au sein d’un compte-titres.
Une valeur d’achat/vente incertaine
Au chapitre des inconvénients, le plus important est l’impossibilité de passer un ordre d’achat ou de vente à un cours connu : quand vous demandez à acquérir ou à céder un titre, vous ne pouvez être certain du prix car il sera acquis ou vendu par l’assureur qu’à sa valeur en fin de séance, le jour où il exécutera l’ordre, à J + 1 ou J + 2, en général. « C’est gênant quand les marchés sont volatils, les montants déboursés ou perçus peuvent s’éloigner sensiblement de ceux enregistrés lors de la demande d’achat ou de vente. »
Des frais élevés
Cette composition de l’assurance-vie reste toutefois déconseillée aux investisseurs actifs, qui « tradent » des actions.
C’est un cadre pour investir à long terme en abritant un fonds de portefeuille destiné à durer.