Dans un contexte mondial marqué par les tensions géopolitiques, l’inflation persistante et une volatilité accrue des marchés, l’or confirme son rôle de valeur refuge incontournable. Actif tangible, universel et sécurisé, il séduit autant les banques centrales que les investisseurs privés cherchant à préserver leur patrimoine. En particulier, investir dans l’or via les marchés financiers ou à travers des enveloppes fiscales comme l’assurance-vie ou le contrat de capitalisation offre des avantages pratiques et fiscaux majeurs. Découvrez pourquoi l’or reste un pilier essentiel d’investissement dans un environnement économique incertain.
Un contexte mondial sous tension
Les marchés financiers et l’économie globale évoluent dans un climat d’incertitude sans précédent. Les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine, s’ajoutent aux fragilités économiques : ralentissement de la croissance chinoise, crise énergétique en Europe, incertitudes politiques aux États-Unis à l’approche des élections de 2025, et des dettes publiques à des niveaux record.
Parallèlement, l’inflation continue de dépasser les objectifs des banques centrales, alimentant une défiance envers les monnaies et les obligations d’État. Dans cet environnement, les investisseurs sont naturellement attirés par des actifs capables de protéger leur capital.
L’or, avec son histoire millénaire comme valeur refuge, occupe une place centrale dans ces stratégies de sécurisation patrimoniale.
Un actif tangible et universel
Contrairement aux actions ou obligations, l’or ne dépend pas des performances économiques d’une entreprise ni de la solvabilité d’un État. Il ne génère pas de dividendes, mais ne fait pas faillite non plus. Sa valeur repose sur sa rareté, la confiance qu’il inspire et son rôle historique de réserve de valeur.
Depuis des millénaires, il traverse les crises, les guerres, les inflations et les dévaluations sans jamais perdre sa fonction essentielle.
En période d’incertitude, la demande mondiale d’or augmente sensiblement, portée notamment par les achats des banques centrales — redevenues acheteuses nettes depuis plusieurs années, notamment en Chine, en Inde ou en Turquie —, les investisseurs institutionnels qui rééquilibrent leurs portefeuilles vers des actifs tangibles, et les épargnants individuels soucieux de protéger leur pouvoir d’achat face à l’érosion monétaire.
Pourquoi investir via les marchés financiers plutôt qu’en or physique ?
Si l’achat direct de lingots ou de pièces d’or reste une pratique traditionnelle, l’investissement via les marchés financiers offre plusieurs avantages significatifs. D’abord, la liquidité est bien meilleure : les fonds et ETF adossés à l’or peuvent être achetés ou vendus à tout moment, sans contraintes logistiques ni risques liés au stockage physique.
Ensuite, la simplicité d’utilisation évite les démarches liées à l’assurance, la sécurisation et la fiscalité spécifiques aux métaux précieux physiques. De plus, ces supports financiers sont accessibles dès quelques centaines d’euros, ce qui permet une entrée progressive sur ce marché.
Enfin, certains produits permettent de diversifier la position en or en combinant or physique, actions minières et produits dérivés, offrant ainsi une allocation mieux adaptée au profil de risque de chaque investisseur.
L’or dans une assurance-vie : la double sécurité
Investir dans l’or via une assurance-vie combine la robustesse de ce métal précieux avec les nombreux avantages fiscaux et successoraux propres à ce produit d’épargne. De plus en plus de contrats d’assurance-vie intègrent des unités de compte indexées sur le cours de l’or ou investies dans des fonds spécialisés sur les métaux précieux, tels que CPR Or, OFI Precious Metals ou des ETF adossés à l’or physique.
Cela permet à l’investisseur d’intégrer une part d’or dans une stratégie de long terme tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse en cas de retrait après huit ans — notamment avec un abattement annuel important sur les gains — et de faciliter la transmission de son patrimoine hors droits de succession dans le cadre des règles spécifiques de l’assurance-vie.
Ce montage optimise ainsi l’efficacité patrimoniale de l’or, souvent perçu comme « stérile » en dehors de ces enveloppes.
Le contrat de capitalisation : une alternative pour la gestion de patrimoine
Moins connu que l’assurance-vie, le contrat de capitalisation est une solution souple et efficace pour investir dans l’or. Il fonctionne de manière similaire à une assurance-vie, sans toutefois comporter de clause bénéficiaire, ce qui signifie qu’il entre dans la succession.
Cet aspect peut faciliter certaines transmissions tout en conservant les avantages fiscaux liés à l’antériorité du contrat. De plus, le contrat de capitalisation peut être souscrit au nom d’une personne morale, comme une holding ou une société civile immobilière (SCI), ce qui n’est pas possible avec une assurance-vie classique.
Cette flexibilité juridique et fiscale fait du contrat de capitalisation un outil intéressant pour diversifier un patrimoine, optimiser la fiscalité et gérer le risque, notamment en y intégrant une exposition à l’or.
Quelle allocation raisonnable ?
Les experts en gestion de patrimoine recommandent généralement d’allouer entre cinq et quinze pour cent de son portefeuille à l’or, selon le profil de risque et l’horizon d’investissement.
Cette proportion permet de bénéficier de la protection offerte par l’or en période de crise ou de volatilité, tout en conservant une exposition suffisante aux autres classes d’actifs susceptibles d’offrir un potentiel de rendement plus élevé.
Cette allocation contribue à la stabilité globale du portefeuille sans en compromettre la performance.
Dans un monde économique en perpétuelle mutation, marqué par des incertitudes multiples, l’or demeure un socle de stabilité et de confiance.
Intégrer ce métal précieux dans une assurance-vie ou un contrat de capitalisation permet de conjuguer les atouts d’un actif tangible et universel avec les avantages fiscaux et successoraux de ces enveloppes.
L’or n’est pas un simple pari spéculatif, mais une assurance patrimoniale essentielle pour préserver et transmettre un capital dans un environnement économique incertain.