L’année 2025 s’annonce déterminante pour l’assurance-vie, un produit phare de l’épargne des Français.
En dépit de la légère baisse des rendements des fonds en euros, estimés à 2,5 %, certains contrats de nouvelle génération pourraient afficher des rendements supérieurs à 4 %.
Cette dynamique intervient dans un contexte de stabilisation de l’inflation à 2,2 %, incitant les épargnants à diversifier davantage leur portefeuille, en alliant la sécurité des fonds euros à la performance des unités de compte.
L’assurance-vie conserve ainsi son attrait, notamment grâce à ses avantages fiscaux en matière de transmission patrimoniale.
Les performances attendues pour l’année
Les prévisions pour l’année 2025 dessinent un tableau contrasté sur le marché de l’assurance-vie. Les contrats multisupports devraient connaître des rendements compris entre 3,30 % et 4,50 %, selon les plus performants.
La collecte nette, quant à elle, devrait rester positive, atteignant 17,9 milliards d’euros, stimulée par une hausse de 31 % des cotisations. L’attractivité des supports en unités de compte persiste, représentant désormais 40 % des versements.
Les contrats dits « nouvelle vague » se distinguent par une gestion active du capital, tout en conservant la sécurité des fonds garantis.
Le nouveau contexte économique et ses enjeux
L’environnement économique de 2025 fait état d’une stabilisation progressive de l’inflation à 2,2 %. Cette maîtrise des prix redessine les stratégies d’investissement, rendant les placements diversifiés particulièrement attractifs.
Les politiques monétaires des banques centrales suggèrent un maintien des taux directeurs jusqu’à l’été 2025, ce qui renforce encore cette dynamique.
Le secteur immobilier traverse une phase de correction importante, avec une baisse des prix moyenne de 8 % sur un an.
Cette évolution incite les épargnants à réévaluer leurs allocations, en privilégiant notamment les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), qui font preuve d’une résilience remarquable avec des rendements supérieurs à 4,5 %.
Par ailleurs, la baisse anticipée du Livret A à 2,5 % dès février 2025 modifie la donne sur le marché de l’épargne, offrant de nouvelles perspectives pour l’assurance-vie.
Les changements majeurs de la loi de finances 2025
Fiscalité successorale
La fiscalité successorale de l’assurance-vie reste stable en 2025. Le rejet des amendements proposés a permis de maintenir les avantages historiques de ce produit d’épargne. L’abattement de 152 500 euros par bénéficiaire demeure applicable aux versements effectués avant 70 ans.
Les versements effectués avant cet âge sont soumis à une taxation de 20 % jusqu’à 700 000 euros, et de 31,25 % au-delà. Pour les sommes versées après 70 ans, un abattement global de 30 500 euros est applicable avant d’appliquer les droits de succession classiques.
Ainsi, pour un capital de 300 000 euros transmis à deux bénéficiaires, chacun pourra bénéficier d’un abattement de 152 500 euros, et la taxation ne concernera que le solde, ce qui préserve l’attractivité de l’assurance-vie en matière de transmission patrimoniale.
Les nouvelles mesures pour la transmission
Les dispositifs de transmission anticipée se voient assouplis en 2025, avec la possibilité de transférer le capital aux bénéficiaires dès 70 ans, dans la limite de 152 500 euros par destinataire.
Cette mesure concerne les primes versées avant octobre 2024. L’élément novateur réside dans la possibilité de combiner cette transmission avec une rente viagère.
L’évolution de la taxation des plus-values
La flat tax sur les plus-values d’assurance-vie subit un ajustement en 2025, avec un taux global porté à 33 % pour les gains réalisés à partir du 1er janvier 2025, contre 30 % précédemment.
Toutefois, cette hausse reste modérée et préserve l’attractivité du placement à long terme. Les contrats de plus de 8 ans continuent de bénéficier d’un régime fiscal avantageux, avec un abattement annuel de 4 600 euros pour un célibataire et 9 200 euros pour un couple marié.
Comparaison avec le Livret A et autres placements
Face à la baisse du taux du Livret A à 2,5 % dès février 2025, les contrats d’assurance-vie multisupports apparaissent comme une alternative intéressante. Les fonds euros nouvelle génération surpassent cette performance, avec des rendements nets atteignant 4,10 % chez certains assureurs en ligne.
Les unités de compte, quant à elles, offrent un potentiel de rendement plus élevé, notamment par le biais des SCPI, dont les performances varient entre 4,5 % et 6 %. Cette diversification devient d’autant plus pertinente dans un contexte où le taux du Livret A devrait chuter à 2,5 % au début de l’année 2025.
Contrairement au Livret A, qui impose un plafonnement des versements à 22 950 euros, l’assurance-vie permet une plus grande flexibilité, avec des prélèvements sociaux de 17,2 % sur les gains, compensés par des rendements nettement plus attractifs et une fiscalité favorable après 8 ans.
Quelles prévisions pour les rendements en 2025 ?
Les experts s’accordent à prévoir des rendements contrastés pour 2025. Les fonds euros traditionnels devraient afficher des rendements autour de 2,50 %, tandis que les contrats nouvelle génération pourraient atteindre entre 3,50 % et 4 %.
Pour les épargnants, la diversification entre fonds euros classiques et nouvelle génération s’impose comme la stratégie optimale pour maximiser le couple rendement-risque.
Les contrats multisupports représentent également une opportunité pour tirer parti des marchés financiers tout en sécurisant une partie de l’épargne.
Impact de l’environnement économique
L’environnement économique actuel, marqué par une inflation maîtrisée à 2,2 %, favorise une gestion plus dynamique des portefeuilles d’assurance-vie.
Le marché immobilier, qui représente environ 7 % des actifs des fonds euros, fait face à un ajustement, mais les assureurs compensent cette situation en augmentant la part des obligations d’État dans leurs portefeuilles.
Ces ajustements devraient permettre de maintenir des rendements satisfaisants en 2025.
Les assureurs adoptent une stratégie prudente, renforçant leurs provisions techniques à hauteur de 4,8 % de leurs actifs, afin de se prémunir contre d’éventuelles fluctuations des marchés financiers.
Des offres promotionnelles attractives, notamment la réduction des frais d’entrée à 0 % chez certains acteurs comme Nalo, devraient stimuler la collecte de nouveaux fonds au début de l’année 2025.
Comment bien investir ?
Pour optimiser votre épargne en 2025, privilégiez une approche progressive en effectuant des versements réguliers, ce qui permet de lisser les points d’entrée et de réduire l’impact de la volatilité des marchés.
Il est essentiel d’optimiser le rendement de son contrat en combinant judicieusement les différents supports d’investissement. Par exemple, la sélection d’ETF à faibles frais, dont le coût moyen est de 0,25 %, permet de maximiser la performance globale de votre contrat.
L’arbitrage entre fonds euros nouvelle génération et unités de compte est également un levier essentiel pour obtenir un rendement optimal.
Certains contrats, proposant des bonus de 1,75 % à 2,25 % pour la période 2024-2025, offrent une occasion intéressante de sécuriser une partie de votre capital tout en visant un rendement plus élevé.