Mariage, divorce, naissance ou décès… Il est crucial de s’assurer que votre clause bénéficiaire d’assurance vie soit toujours à jour.
De nombreux événements de la vie peuvent nécessiter une modification de cette clause. Voici quelques moments clés pour vous rappeler d’examiner votre contrat.Avec près de 2,000 milliards d’euros d’encours, l’assurance vie est un placement très prisé des Français, offrant des avantages successoraux non-négligeables.
Actuellement, au décès du souscripteur, les versements effectués avant 70 ans bénéficient d’un abattement de 152,500 EUR par bénéficiaire. Au-delà, une fiscalité réduite s’applique : 20 % jusqu’à 700,000 EUR transmis, puis 31.25 % pour les sommes allant au-delà.
Afin que vos bénéficiaires profitent de ces avantages, il est essentiel de les désigner clairement dans votre clause bénéficiaire. Nathalie Couzigou-Suhas, notaire à Paris, souligne que des événements de la vie, tels que l’arrivée d’enfants, le mariage ou le décès d’un proche, doivent vous inciter à vérifier que les personnes désignées correspondent toujours à vos souhaits.
Comment nommer votre Bénéficiaire ?
Initialement, tous les contrats d’assurance vie comportent une clause standard qui désigne « votre conjoint, à défaut vos enfants, à défaut vos héritiers ».
Si vous n’êtes ni marié, ni pacsé, il est conseillé d’opter pour une clause nominative, afin de désigner précisément votre partenaire. En effet, si vous décédez sans avoir désigné votre partenaire, ce-dernier ne percevra aucune somme.
Prenons un exemple : un homme se marie et modifie sa clause pour inclure son épouse. En cas de divorce, s’il vit avec une nouvelle personne sans avoir mis à jour la clause, cette dernière ne recevra rien car l’ex-épouse demeure la bénéficiaire. Il est donc préférable de nommer la personne avec laquelle vous vivez ou de réécrire « mon conjoint » afin de désigner la nouvelle épouse.
Attention aux événements affectant vos proches
Il est également essentiel de considérer les événements touchant vos proches. Si vous avez désigné vos enfants comme bénéficiaires et que l’un d’eux décède prématurément, ses enfants, soient vos petits-enfants, ne seront pas automatiquement bénéficiaires.
Dans ce cas, le capital destiné à l’enfant décédé sera réparti entre ses frères et sœurs.
De plus, pensez à ce qui a déjà été transmis de votre vivant.
Par exemple, si vous avez désigné votre conjoint et vos enfants, mais que ces derniers ont déjà reçu une donation, il peut être approprié de modifier la clause en faveur de votre conjoint survivant, surtout en fin de vie.
En résumé, restez attentif aux événements marquants de votre vie et de celle de vos proches pour garantir que votre clause bénéficiaire reste conforme à vos souhaits.