Le secteur immobilier est marqué par des conditions de crédit plus difficile. Créant un coup d’arrêt qui inquiète les professionnels. L’ancien ralentit, le neuf s’effondre. Des questions qui inquiètent le secteur de l’Immobilier.
Selon l’indice Notaires-Insee, les prix de l’immobilier ancien ont augmenté de 4,80 % en 2022 ; tandis que le premier semestre 2022 a été marqué par une nette hausse, le second trimestre l’a été par une forte baisse.
Trois causes majeures :
- La difficulté accrue d’accès au crédit à l’habitat, qui devient de plus en plus onéreux et plus complexe à obtenir ;
- Un contexte général, aussi bien économique que géopolitique, plus tendu ;
- Un engouement pour la maison de Campagne qui semble se terminer.
Depuis le confinement du printemps 2020, les prix des maisons anciennes augmentent plus vite que ceux des appartements, poussés par une envie accrue de vert et d’espace.
Si le prix des maisons continue d’augmenter plus vite que celui des appartements (5,80 % contre 3,50 %), les rythmes tendent à se rejoindre.
Remontée rapide des taux
Maintenant que le prix des maisons a rattrapé celui des appartements, elles deviennent mécaniquement moins attractives.
L’Immobilier en province, dont les prix augmentait plus vite qu’en Île-de-France, décélère aussi, même s’il continue de surclasser la région parisienne.La cause principale du freinage reste toutefois la difficulté à emprunter ; par ailleurs, la remontée rapide des taux d’intérêt a renchéri le coût du crédit.Les Notaires du Grand Paris ont calculé pour l’exemple qu’un acquéreur qui pouvait acheter une surface de 100 mètres carrés en janvier 2022 ne peut plus acquérir, avec le même montant emprunté, que 88 mètres carrés un an plus tard.
Le taux d’usure, qui interdisait aux banques de prêter au-delà d’un certain taux, a un temps grippé le marché, avec des acquéreurs qui devaient rétracter leurs offres faute d’accès au crédit.
Mais l’assouplissement de la réglementation décidé fin janvier ne va pas pour autant relancer le Marché, estiment plusieurs professionnels.
Du côté de l’immobilier neuf, les très mauvais chiffres s’accumulent : le pôle habitat de la Fédération française du bâtiment, qui regroupe aménageurs, promoteurs, constructeurs de maisons et rénovateurs, est d’ailleurs en alerte.
Les constructions de maisons individuelles en lotissements ont chuté de 22,20 % en 2022, celles en secteur diffus (hors lotissements) de 31 %.
En cause, la remontée des taux d’intérêt, mais aussi la hausse des coûts de construction, aggravée par la guerre en Ukraine, et l’affaiblissement de dispositifs de soutien aux acquéreurs.