Réduire son impôt sur le revenu tant que faire se peut est le souci principal de tout contribuable.
D’ailleurs, les niches fiscales permettant de réduire son impôt sur le revenu ne manquent pas ; toutefois, toutes ne sont pas recommandées.
Si de par le passé, les souscriptions de FIP – Fonds d’Investissement de Proximité – et FCPI – Fonds Commun de Placement dans l’Innovation – étaient appréciées des contribuables, le changement temporaire de réglementation portant sur ces fonds doit inciter les investisseurs à la prudence.
De fait, la carotte fiscale, passant de 18 % à 25 % pour cette fin d’année 2020, cache un autre changement… loin d’être anodin !
Après avoir scruté les 3 pistes à étudier avant toute autre pour réduire son impôt sur le revenu en 2020, vous êtes sans doute tenté par la réduction fiscale apportée par les FIP et FCPI (25 % jusqu’au 31/12/2020).
À titre d’exemple, les FIP Corse proposent une réduction fiscale de 30 % en 2020, ce qui est en effet attractif.
Sachez tout de même que les règles du jeu ont sensiblement changé… Et que l’exposition de ces fonds doit s’effectuer à 100 % dans le capital de PME, au lieu de 70 %, auparavant.
Les risques pris ne sont donc plus les mêmes…
FIP & FCPI 2020 : investissements dans les PME à hauts risques
Vous l’aurez évidemment compris, investir dans une PME dans le contexte actuel d’une crise économique majeure, c’est évidemment prendre des risques importants.
Mais justement, au lieu de pouvoir rassurer les investisseurs, en abaissant le niveau d’exposition des fonds FIP et FCPI aux risques de participation au Capital de sociétés, le gouvernement a opté pour une augmentation de cette exposition.
L’idée – louable à la base – était d’apporter davantage de fonds aux entreprises, sauf que, la crise est passée par là depuis.
Ainsi, l’État a changé les conditions des FIP et FCPI à la dernière minute, de façon temporaire ( jusqu’au 31/12/2020 seulement).
Pour « vendre » la nouvelle, le gouvernement a décidé de pousser la réduction d’IR de 18% à 25% ; est-ce toutefois unne si bonne nouvelle ?
Une réduction d’IR plus élevée pour une prise de risque bien plus élevée…
La réduction d’impôt sur le revenu pour les FIP et FCPI a été poussée à 25 % au lieu de 18 %.
Les contribuables pourraient de fait être tenté de profiter de cette réduction accrue.
Il convient cependant de savoir lire entre les lignes, et cette carotte fiscale cache un élément plus impactant. En effet, cette ristourne fiscale s’accompagne d’une condition d’investissement à 100 % sur le capital de PME, et non plus 70 % comme auparavant.
Les 30 % servaient justement d’amortisseur en étant investis sur des OPC moins risqués.
Par ailleurs, cette modification temporaire du règlement de ces fonds complexifie anormalement leur tâche.
Il leur faudrait collecter des fonds auprès des épargnants dans un cadre spécifique afin de clore ce fonds en cette fin d’année, les règles changeant de nouveau dès le 1er janvier 2021.
Par ailleurs, deux mois est une durée trop courte pour une collecte suffisante auprès des épargnants.
Bref, devant tant de complexité, pour une prise de risques plus élevée que nombre d’épargnants refusent compte-tenu des conditions économiques, la prudence s’impose.
Investir sur des SOFICA plutôt que sur des FIP ou FCPI
Pour les investisseurs souhaitant réduire leur imposition, tout en acceptant une prise de risque élevée, et avec le souhait que leur argent serve à l’Économie réelle, investir dans une SOFICA – Sociétés de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel – semble être bien plus judicieux en 2020.
La réduction d’impôt pour ce type d’investissement étant de nouveau passée à 48% conjugué au fait que le marché du Cinéma se doit de combler un retard important en termes de production suite au confinement, rend cet investissement attractif aussi bien sur le plan fiscal que sur le plan citoyen.