Quel investisseur n’a pas entendu un jour ce proverbe : « Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier ! ».
Le conseil est toujours bon et s’applique à la planification financière et patrimoniale.
Comme l’indique le proverbe, il faut diversifier votre patrimoine.
La diversité est, en effet, l’une des clés pour protéger vos investissements.
Pour mieux comprendre les mécanismes de la diversification, il faut tout d’abord distinguer la différence entre un actif financier et une classe d’actifs. Une classe d’actifs est composée d’actifs financiers dont les caractéristiques sont similaires et fortement corrélées entre elles.
À titre d’exemple de différents actifs au sein d’une même classe d’actifs, on pourrait citer les actions achetées en bourse (Ex : L’Oréal) avec des supports de type « Fonds actions » dits « OPCVM Actions » ou encore « SICAV et FCP Actions » qui sont des produits très largement commercialisés en France auprès des épargnants.
Tous ces instruments permettent de suivre une même classe d’actifs : les actions.
Les évolutions des performances des différentes classes entre elles ne sont pas liées. Quand les obligations d’État baissent, les actions peuvent monter et l’immobilier stagner.
L’on dit alors que la corrélation entre des classes d’actifs différentes est faible. On dénombre généralement cinq grandes catégories de classes d’actifs : actions, obligations, matières premières, marché monétaire et immobilier. Vous pouvez donc diversifier votre portefeuille en sélectionnant à la fois des classes d’actifs différentes mais aussi des actifs financiers variés au sein de chaque classe d’actifs. Cette première étape constitue le point de départ de la gestion de portefeuille.
La stratégie de répartition des classes d’actifs ou d’actifs financiers au sein d’un portefeuille est appelée « l’allocation d’actifs». Sachant que, sur le long terme, 90% de la performance d’un portefeuille provient avant tout de l’allocation d’actifs, cette première étape est donc absolument fondamentale.
Face à la multitude d’options et de stratégies d’investissements possibles, l’investisseur se retrouve devant des questions assez complexes :
- Lequel de ces actifs produira le meilleur rendement ?
- Quelle répartition choisir ?
- Quel niveau de diversification suivre au sein de chaque classe d’actifs ?
La clef de la répartition des actifs dans chacune des classes d’actifs reste donc une décision assez complexe et largement basée sur des éléments personnels et sur les objectifs patrimoniaux recherchés. Elle peut en effet varier en fonction de la durée de placement, de l’âge ou encore de la situation familiale.
En clair, privilégiez-vous le risque ou le rendement ? En d’autres termes, il s’agit de définir votre propre profil investisseur.
Quel niveau de risque suis-je prêt à prendre et pour quel rendement ?
Le rendement d’un actif financier est défini par la performance qu’il délivre pendant toute la période de détention. Le principe de base qui lie le risque et le rendement est simple : plus le rendement est élevé, plus les risques sont généralement importants.
Obtenir un rendement de 20 % sans risque serait formidable. Malheureusement la probabilité de trouver un tel placement est aujourd’hui marginale.
À l’heure où le rendement d’un livret A est de 0.50 % net, même un rendement de 10 % sans risque de perte en capital n’existe pas. La réalité est donc qu’il n’existe aucun placement miracle…
Curieusement, l’affaire Madoff a démontré qu’en matière financière, la naïveté est non seulement dangereuse mais elle peut même frapper les professionnels avertis de la Finance. Il est donc primordial de bien comprendre le niveau de risque inhérent à chacune de ces classes d’actifs et d’analyser le rendement qu’elles proposent à la lumière de son niveau de risque.
Une allocation d’actifs dynamique ?
À très long terme, si l’on observe toutes les classes d’actifs confondues sur un siècle, les actions offrent indiscutablement les rendements les plus intéressants. Elles sont, par contre, nettement plus risquées que les obligations ou l’Immobilier.
Les marchés monétaires qui garantissent à priori de récupérer l’investissement initial offrent des rendements extrêmement faibles.
Il convient de noter que le niveau de sécurité propre à chaque classe d’actifs est lui-même sujet à des changements liés à une multitude de facteurs de risque complexes et difficiles à anticiper dans le temps.
Citons le cas des obligations d’État qui constituent une classe d’actifs réputée très sûr mais qui peut aussi se retrouver fortement impactée en cas de dégradation de leur Rating par les agences de notation internationales (S&P et Moody’s) .
Qui se souvient des emprunts russes très largement détenus en France ? Les marchés actions sont évidemment, eux aussi, très sensibles au contexte géopolitique et économique.
Face à tous ces facteurs touchant les niveaux de risques, la diversification permet certes d’amortir et de lisser les à-coups sur le long terme, mais elle doit impérativement se faire de manière dynamique en ajustant régulièrement son allocation sur les différentes classes d’actifs et supports d’investissements disponibles.
Quel est mon horizon d’investissement ?
L’aspect le plus important à intégrer à votre décision est l’échéance de votre investissement ou la durée d’un placement. La période de détention de vos actifs financiers est primordiale pour optimiser leur rendement.
En effet, les différentes classes d’actifs affichent des caractéristiques différentes en matière de rendement et de risque mais ces caractéristiques changent en fonction de la durée d’investissement.
Plus la durée de votre investissement est longue, plus le risque devient relatif.
Ainsi dans une approche long terme, si vous placez vos actifs dans un livret A pendant 20 ans, le rendement final sera presque certainement très inférieur à un placement obligataire ou en actions. En tenant compte de l’Inflation, Il est même fort probable que vous aurez perdu de l’argent.
À l’inverse, dans une approche court terme, si vous choisissez d’investir sur les marchés actions avec un horizon de 1 an, vous risquez de ne pas récupérer l’intégralité de votre capital à l’échéance.
Quels actifs financiers choisir ?
Chacune de ces classes d’actifs ont des caractéristiques bien différentes, soit en termes de rendement soit en termes de risque. Un deuxième niveau de complexité vient de ce qu’il existe pour chacune de ces classes d’actifs un nombre d’actifs financiers disponibles à l’investissement réellement impressionnant, voire déroutant.
Alors comment choisir les meilleurs « performers » parmi les milliers de titres cotés sur les différentes bourses mondiales ? Comment suivre au quotidien mon portefeuille boursier et faire les bons arbitrages ?
Face à ces difficultés et au besoin de suivi très régulier inhérent à la gestion d’un portefeuille boursier en titres vifs, l’investissement dans des supports de type « Fonds » (appelés aussi « OPCVM ») constitue une alternative réellement intéressante pour l’épargnant.
Confier la gestion à un conseiller en investissement financier ou à une société de gestion permettant la gestion de votre portefeuille par des professionnels.