La Banque de France alerte sur une recrudescence d’arnaques liées aux fausses offres de crédits immobiliers.
Les victimes, souvent des ménages en quête de financement pour un achat immobilier, risquent de perdre des sommes considérables.
Voici comment ces arnaques fonctionnent et comment vous pouvez vous protéger.
Les escroqueries se fondent principalement sur l’usurpation d’identité de courtiers et d’établissements de crédit autorisés en France. Les fraudeurs se présentent comme des courtiers légitimes et utilisent de fausses publicités sur les réseaux sociaux ou des comparateurs de crédits fictifs pour récolter les coordonnées des victimes.
Par la suite, ils contactent les personnes ciblées par téléphone et leur proposent des crédits immobiliers à des conditions très avantageuses. Pour paraître crédibles, les escrocs utilisent des documents falsifiés arborant des logos d’établissements légitimes et des noms de domaine ressemblant à ceux de véritables institutions.
Une fois la confiance établie, les escrocs présentent une offre de crédit, parfois réelle mais généralement émise par une banque étrangère. Après la signature du contrat, les victimes sont invitées à transférer leur apport personnel sur un compte bancaire, prétendument au nom d’un organisme de crédit.
En réalité, cet argent est détourné par les escrocs, laissant les victimes sans leurs économies et sans possibilité d’acheter le bien envisagé.
Les pertes peuvent atteindre jusqu’à 50,000 euros, comme le souligne Côme Robet, président de l’association professionnelle des courtiers en crédit, qui a lui-même été victime de cette arnaque. Les victimes se retrouvent alors démunies, avec leur apport personnel disparu et sans financement pour leur projet immobilier.
Une autre forme d’escroquerie concerne le rachat de crédit.
Les fraudeurs contactent des ménages ayant récemment souscrit un prêt pour des travaux de rénovation énergétique. Ils se présentent comme des courtiers ou des représentants du ministère de la Transition écologique.
Les victimes fournissent les documents nécessaires à un nouveau prêt, mais lorsque les fonds sont débloqués, elles sont invitées à rembourser le premier crédit.
En réalité, l’argent est transféré sur un compte contrôlé par les escrocs, laissant les victimes avec deux crédits à rembourser en même temps.
Pour éviter de tomber dans ces pièges, la Banque de France recommande de vérifier minutieusement l’identité de votre interlocuteur.
Assurez-vous qu’il est bien employé par l’entreprise qu’il prétend représenter en effectuant un contre-appel au siège de la société à partir d’un numéro que vous avez trouvé vous-même.
La Banque de France a également mis en place une liste de noms de domaine identifiés dans le cadre de ces arnaques.
Consultez cette liste pour vous assurer que le site utilisé pour votre demande de crédit n’y figure pas.
Enfin, n’hésitez pas à questionner votre entourage sur votre interlocuteur : s’il est connu et recommandé, vous pouvez être rassuré.
De fait, les arnaqueurs changent fréquemment d’identité, de coordonnées ou encore de société.